Hendaye-Menton :Une très belle Promenade

Samedi 27 Mai 2006  

Hendaye – Carbonne 

307km    23,8km/h    2346m

C’est finalement à 5H40 que notre départ est homologué, il faudra tout de même mobiliser 3 policiers pour obtenir le précieux cachet ! J’ai trouvé ma route sur Internet, avenue De Gaulle, avenue Leclerc. J’ai certainement dû faire une erreur, car 5 minutes plus tard nous roulons vers Bayonne, la mer à droite… Inquiétant ! René ne dit rien mais n’en pense pas moins…

A l’entrée de Bayonne une agréable surprise, en la personne d’Henri Bourel, sariste*. Il va nous guider magistralement, l’Adour est atteint en un temps record. Seul, j’aurais bien galéré au milieu de tous ces ronds-points où les panneaux brillent par leur absence…. Un arrêt sympa dans un bar où il nous offre un petit déjeuner, et c’est reparti sous une bruine insidieuse. Nous aurons le très grand plaisir de rouler ensemble sur une dizaine de km, avant qu’il ne nous abandonne…

10H30 : le soleil a enfin transpercé le brouillard, la température gagne les 28° ! C’est encore supportable. Soumoulou : repas expédié en 45 minutes, on repart lesté de magret de canard avant de filer vers la rude montée de Cap Vern. Dur dur cette côte, je suis à la ramasse mais René est bien là et propulse irrésistiblement le tandem jusqu’au sommet. Le contrôle de la Barthe-de-Neste à 17H25 est propice à la récupération. A notre arrivée, le patron s’enquière : J’appelle le SAMU tout de suite ?! Mais 2 thés chacun, biscuits et tartes aux pommes nous permettront de terminer l’étape sans coup de barre. D’après les conseils glanés sur le site, nous passons par les petits villages de Huos et Pointis. La route est fort agréable, longe la Garonne, et pendant un long moment nous glissons tranquillement, loin de la Nationale…

Saint Gaudens est traversé en plein centre, sans problème majeur. On termine notre première et superbe étape vers 21H. L’accueil à l’hôtel Carbona, à Carbone, est à recommander : malgré l’heure tardive nous prendrons notre douche et dînerons ensuite vêtus de vêtements propres avant de filer au lit !

Dimanche 28 Mai 2006 

Carbonne – Lattes   

 276km    23,8km/h    1447m

A l’entrée de Bayonne une agréable surprise, en la personne d’Henri Bourel, sariste*. Il va nous guider magistralement, l’Adour est atteint en un temps record. Seul, j’aurais bien galéré au milieu de tous ces ronds-points où les panneaux brillent par leur absence…. Un arrêt sympa dans un bar où il nous offre un petit déjeuner, et c’est reparti sous une bruine insidieuse. Nous aurons le très grand plaisir de rouler ensemble sur une dizaine de km, avant qu’il ne nous abandonne…

Nous sommes maintenant poussés par un fort vent arrière, par une chaleur de 35° ! Trouver un restaurant est délicat, il y a des menus spéciaux en ce jour de fête, et une attente terrible. Un écart à gauche, j’explore Pouzols-Minervois, puis Argeliers où on trouve enfin une auberge au bord du canal du Midi. Repas rapide mais où nous nous reposerons assez longtemps, car René a des vertiges. Une sieste à l’ombre est d’ailleurs nécessaire un peu plus loin pour qu’il récupère.

On repart enfin. La traversée de Béziers est un calvaire pour le fessier de René, il y a des trous partout au bord du canal. Plus loin, à Vias, de braves gens nous rafraîchissent la nuque avec de l’eau, cela fait du bien. Du coup, René réalise son erreur : son coup de chaud et ses vertiges était dus à une insolation ! Un dernier arrêt à Agde pour un thé brûlant et on continue sur Sète. La chaleur est encore là, 31° à 19H40 ! Nous sommes bloqués plus loin par un cargo qui sort du port, les 2 ponts sont levés ou pivotés. Puis Frontignan et ses trous horribles, Mireval et l’absence totale de panneaux pour Villeneuve. Je tourne et retourne avant d’être enfin sur la bonne route. L’hôtel n’est guère loin, mon plan est juste, nous y sommes à 22H après une rude étape. Par contre, le repas prévu au camion pizza – promis, juré, devant l’hôtel – est à l’eau : il est fermé depuis 2 jours. Ce soir, nous dînerons de 2 bouts de fromage et d’un Grany.

Lundi 29 Mai 2006   

 Lattes – Fréjus 

285km    24,6km/h    1746m

Départ 5H25, le petit-déjeuner pris au distributeur. Le Mistral est toujours là, il ne nous gêne pas trop. Arles est traversé sans problème, j’ai écouté les conseils du site des diagonalistes…

Départ à 5H10, à la frontale, pour Saint Sulpice et les premières bosses. Caujac : Un cycliste nous interpelle, il s’agit de Bernard Lescudé, parti à notre rencontre. Nous aurons le plaisir de petit-déjeuner chez lui, son épouse a fort bien fait les choses, nous sommes comblés. On repart en pleine forme sur Fanjeaux, Bram, Carcassonne. Le vent arrière nous pousse, il fait beau et chaud, c’est la belle vie. Trèbes, km 126 : Contrôle chez la fleuriste bien occupée en ce diman-che de fête des mères, et l’on file sur Béziers.

des panneaux salvateurs pour Fréjus et Saint Raphaël, à plus de 120km !

19H40, St Maximin : contrôle à la Brasserie le National. Le patron voit nos plaques et nous offre à boire, merci Monsieur. On continue sur Brignoles, Flassans. Il y a de rudes côtes, mais aussi de belles descentes ; j’épingle 76,3km/h au compteur dans celle sur Le Luc ! L’étape se termine enfin à 22H, René ayant toujours terriblement mal au postérieur. Ce soir, ce sera moules frites, ces dernières étant très quelconques.

Mardi 30 Mai 2006

 Fréjus – Menton

105km    22,3km/h      908m

Départ tardif à 5H25. Pour 11h40, le délai maximal, cela devrait aller. Jusqu’à Cannes, tout va bien, le tandem file le long de l’Estérel. Un premier arrêt à la fontaine devant le palais du Festival – il n’y a personne, ils dorment encore ! – et on continue sur Nice. Nous sommes alors pris dans une terrible circulation, le tandem est coincé dans un bouchon ! A Monaco et Monté-Carlo, ce n’est guère mieux ! Les 30 derniers km sont parcourus en 2 heures, je vois le chronomètre tourner implacablement… et la route toujours devant. Enfin, à 11H24, avec une misérable avance** de 16 minutes, j’entre dans le commissariat pour valider cette diagonale. René souffre toujours autant et a surtout besoin de se reposer, ce que nous ferons dans un petit restaurant à côté. Ce n’est que le lendemain, à Lyon, après une nuit de repos, qu’il réalisera ce que nous venons de faire…

René Devinant – non-voyant, 72 ans – et son pilote Jean-Louis Borach, 48 ans

du Tandem Club Rhôdanien et de l’ASPTT Grand Lyon

sariste* : mot issu de SAR, Service d’Aide aux Randonneurs. Ils sont prévenus du passage des diagonalistes par l’organisateur –

la misérable avance** : le délai maximal étant de 78H, nous étions vraiment très très juste…

Publié par Mireille

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